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Une nouvelle collection engagée pour la revalorisation textile au Sénégal

Inspirée par mes années d’expérience dans la solidarité internationale, NJAXASS est née de mon envie de contribuer à mon échelle à construire un monde respectueux des humains et de la nature. Engagé depuis le début dans une démarche écoresponsable, le projet évolue aujourd’hui pour donner une dimension plus grande à cet engagement en développant des collaborations avec le Sénégal, mon pays de cœur, afin de promouvoir les initiatives locales de réduction des déchets et de soutenir l’activité économique des femmes.

Lors de mes séjours au Sénégal, j’ai constaté que les couturiers fabriquent essentiellement à la commande : le client apporte le tissu, choisit son modèle, et les restes de découpe finissent généralement dans un grand sac ou un bidon pour être ensuite incinérés, au mieux. Quel gâchis !

J’ai alors décidé de les récupérer pour les valoriser : mes trouvailles ont donné naissance à mes premiers modèles de sacs et sacoches en jean, et aujourd’hui, une nouvelle collection de vêtements et accessoires, à réserver dès maintenant pour des préventes spéciales Noël.

Pourquoi des préventes ?

Les quantités de tissu étant limitées, je pourrai fabriquer les pièces avec l’imprimé choisi et à la bonne taille, et éviter ainsi le surstock et le gâchis. Cela me permettra également de financer les prémices d’un projet plus large visant à développer un réseau de revalorisation textile au Sénégal.

Pourquoi spéciales Noël ?

Car c’est l’occasion d’offrir un cadeau unique, original et éthique ; et parce que j’ai tout prévu, même pour les pièces qui ne pourront être confectionnées qu’à mon retour du Sénégal en avril, car je vous enverrai un joli bon cadeau à glisser sous le sapin 🦋🎄.

Le problème des déchets au Sénégal

Le Sénégal est un pays d’environ 200 000 km² (moins d’un tiers de la superficie de la France) situé en Afrique de l’Ouest, bordé par la Mauritanie, le Mali, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, et par l’océan Atlantique sur 530 km de côtes !

Ici, les “tailleurs” (c’est ainsi que l’on nomme les couturiers) fabriquent essentiellement à la commande : le client apporte le tissu, choisit son modèle, et les restes de découpe finissent généralement dans un grand sac ou un bidon pour être ensuite incinérés, au mieux. Rares sont les tailleurs qui ont l’idée de les utiliser pour fabriquer autre chose : ils ne sauraient de toute façon pas à qui vendre ces produits hors commande, à part peut-être aux touristes…

  • La tradition du “njaxass”

Le “njaxass”, c’est aussi le nom donné au patchwork fabriqué en assemblant les chutes de tissu récupérées chez les tailleurs. Tradition aussi vieille que les aiguilles à coudre, c’est un peu l’ancêtre de la « slow fashion » : les mamans qui glanent les bouts de tissus et les cousent ensemble à la main, un travail long et minutieux qui donnera toute sa valeur à un vêtement unique ainsi porteur d’une histoire. Le njaxass est d’ailleurs considéré comme un porte-bonheur, un « gri-gri » comme le dit si joliment Sanou qui fabrique inlassablement ces magnifiques tissus njaxass qui seront ensuite transformés en vêtements.

  • Émancipation économique des femmes au Sénégal

Le Sénégal est un pays en pleine mutation où se côtoient des réalités très disparates, entre globalisation et traditions. Pour autant, l’économie fonctionne encore beaucoup de manière informelle, et pour une grande partie de la population, au jour le jour. C’est aussi une société où les rôles sont distribués entre hommes et femmes, ces dernières étant notamment responsables de tout le travail informel et non rémunéré du foyer. L’autonomisation économique étant un levier puissant pour l’émancipation des femmes, il est devenu évident pour moi que ce projet se ferait en collaborant avec des femmes, d’autant plus que ce sont elles qui fabriquent généralement le tissu njaxass.

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