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Le tricot péruvien

Comme j’aime bien raconter que c’est au Pérou que j’ai appris à tricoter, quelqu’un m’a posé récemment la question de savoir quelles sont (s’il y en a) les particularités (techniques, matières, outils) du tricot péruvien. J’ai trouvé que c’est une très bonne question, et j’avais envie de partager ici quelques éléments de la réponse que je lui ai faite 🙂

Alors pour la petite histoire, à l’époque où j’ai appris à tricoter, au Pérou, j’étais
1) complètement débutante *
2) pas vraiment bilingue espagnole (euphémisme pour dire que j’étais une vraie quiche)
3) gauchère (et je le suis toujours !).

*bon, par souci d’honnêteté, et de rendre à César blablabla… je dois préciser ici qu’une amie de mes parents avait essayé de m’apprendre à tricoter quand j’avais une dizaine d’années, j’en avais accouché d’une écharpe absolument difforme, et j’ai donc du mal à considérer que cette expérience m’a réellement appris le tricot car je n’en ai pas retiré grand chose à part un sentiment d’échec total ! (oui même à mon jeune âge, j’avais pleinement conscience que c’était très très moche)

Je ne pense pas avoir appris une technique particulièrement péruvienne (je ne sais même pas s’il y en a) dans la manière de tenir les aiguilles ou monter les mailles etc. J’y ai surtout appris à comprendre le fonctionnement du tricot, le schéma mental de comment les mailles s’imbriquent les unes dans les autres… Après, la technique se construit et se perfectionne par la pratique, et mon style tient surement plus de la technique « de gauchère » que de la technique péruvienne ^^.

Par contre, j’y ai appris un point que je n’ai jamais vu dans aucun modèle ou site de tricot depuis, et que j’ai notamment utilisé pour cet ensemble :

S0144016.JPG

Et comme je suis sympa, je partage 🙂

TUTO POINT PERUVIEN

Se tricote en aller-retour sur un nombre de mailles impair
pour chaque rang, tricoter ainsi :

*tricoter 2 mailles ensemble, 1 jeté*, répéter *-*, puis tricoter la dernière maille

j’insiste, ce point se tricote en aller-retour et pas en rond,
ça ne fonctionne que si on retourne le tricot à chaque fois

 

En ce qui concerne la matière, vous vous en doutez, on trouve au Pérou beaucoup de fil d’alpaga (j’a-do-re) !
J’ai d’ailleurs ce souvenir encore bien présent, quand j’avais visité les iles du lac Titicaca, de voir les petites filles (et peut-être les petits garçons aussi d’ailleurs) qui, nous accueillant chaleureusement, nous parlaient tout en tissant leur laine d’alpaga, debout, le fil dans une main, la pelote dans l’autre… C’était aussi machinal pour elles que de se tripoter les cheveux : IMPRESSIONNANT !
Et la toison d’alpaga au naturel, c’est vraiment magnifique… doux, soyeux… ❤

Bonne semaine !

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